Impact de la Recherche sur l’Économie
Grâce à la recherche, des scientifiques ivoiriens des laboratoires du centre national de la recherche agronomique ont réussi à mettre au point un cacao hybride plus résistant aux maladies. Cette variété donne des cabosses dès 18 mois, contre respectivement 3 à 6 ans pour un cacao classique. Quant au rendement, les paysans sont passés de 300kg/ha à près de 2 tonnes, soit un rendement multiplié par 6.
La recherche a aussi permis aux chercheurs ivoiriens de mettre au point une nouvelle variété de café à production rapide à partir de 12 mois, contre 24 mois pour d’autres variétés. Son rendement peut atteindre jusqu’à 3.5 tonnes/ha contre 0.5 tonne pour d’autres variétés, soit 6 fois plus.
Grâce à la recherche, des ingénieurs ougandais ont réussi à mettre au point un bus qui fonctionne à l’énergie solaire et qui permettra d’économiser beaucoup d’argent lié à l’achat de carburant. Cet avantage devra permettre à ce bus d’être compétitif sur le marché, et donc de favoriser la création d’emplois en Ouganda.
Ainsi, la recherche permet à une économie de diminuer les coûts de production, d’augmenter les rendements, et donc de rester compétitive.
Et inversement, l’absence de recherche peut aboutir à une perte de compétitivité, voire à la disparition d’une filière. C’est le cas du Qatar qui a assisté à l’effondrement de son économie suite à l’effondrement de l’industrie perlière dans les années 20-30.
En effet, la recherche a permis à un industriel japonais d’inventer une technique pour produire des perles en grande quantité de manière intensive, ce qui a fait plomber le prix de la perle sur le marché mondiale. Résultat : la perle du Qatar n’était plus compétitive sur le marché international. Ce qui a aboutit à l’effondrement de l’économie du Qatar.
Ainsi, sans recherche, il n’y a pas de progrès. Et l’absence de recherche peut aboutir à une perte de compétitivité de l’économie, voire à l’effondrement d’une économie.
Exemple d’organisation de la recherche :
Il existe 2 grands systèmes de recherche publique :
-La recherche faite par des enseignants-chercheurs dans les universités,
– La recherche faite par des chercheurs dans les organismes de recherche.
Par ailleurs, il est aussi possible d’implanter des centres de recherche dans les clusters, qui permettent à une filière d’être plus compétitive en rassemblant à proximité des entreprises d’une même filière, des organismes de formation et des centres de recherche.
Exemple de domaines de recherche :
-Agriculture (semence, engrais, pesticide, système d’irrigation, cultures sous serre, culture à cycle court,…), élevage, pêche
– sciences humaines et sociales (économie et gestion, sociologie, psychologie, etc.)
-énergies renouvelables
-sciences et technologie du numérique (robotique industrielle, imprimante 3D, réalité virtuelle, etc.)
-santé (scanner de demain, IRM, robots pour la chirurgie, ….)
-environnement (pollution de l’air, catastrophe naturelle, recyclage, etc.)
-génie civil
-éducation (pédagogie, science de l’éducation, etc.)
-construction mécanique pour faire des recherches sur les machines agricoles de demain (tracteurs, …), sur les bus solaires, voitures électriques, etc.
-industrie chimique
-industrie électronique
-mode et luxe
-services aux entreprises
Où placer ces laboratoires de recherche ?
Les laboratoires de recherche peuvent se situer soit aux seins des universités, soit au sein des clusters qui seront mis en place, soit au sein d’un ou plusieurs organismes publics de recherches scientifiques placés sous tutelle d’un ministère.
Comment financer la recherche ?
Les laboratoires peuvent se financer grâce à des contrats avec l’industrie. Ils peuvent se financer aussi en vendant leur brevet. Mais aussi grâce à la contribution publique.
