Solutions contre l’insécurité alimentaire et l’extrême pauvreté

Selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE, France), les ménages utilisent leur revenu disponible pour satisfaire au moins huit besoins prioritaires : se loger, se nourrir, se déplacer, communiquer, se divertir, se soigner, se vêtir et s’éduquer, une observation considérée comme pertinente pour la plupart des économies modernes. Parmi ces besoins, certains sont absolument indispensables à la survie, comme se nourrir, se loger, se vêtir et se soigner. Comme le définissent la Banque mondiale et le PNUD, l’extrême pauvreté survient précisément lorsque les ressources d’une personne sont insuffisantes pour couvrir ces besoins fondamentaux.

La capacité à satisfaire ces besoins dépend entièrement de la disponibilité d’un revenu. Toujours selon les données statistiques de l’INSEE, ce revenu disponible des ménages provient de trois sources principales : le travail, la protection sociale et le capital. Une analyse plus fine révèle une répartition claire : pour les ménages actifs (dont la personne de référence a moins de 65 ans), plus de 90 % du revenu provient des salaires. À l’inverse, pour les ménages âgés (65 ans ou plus), le revenu est principalement constitué de pensions de retraite et de transferts sociaux. Cela démontre que le système de protection sociale joue un rôle essentiel en garantissant un revenu de substitution à ceux qui ne peuvent pas participer directement à la production, qu’il s’agisse des personnes âgées, des chômeurs ou des personnes à mobilité réduite.

Partant de ce constat, et afin de permettre aux ménages d’une société de satisfaire en urgence ces besoins essentiels pour sortir de l’extrême pauvreté, notre cabinet recommande les trois types de mesures suivants, à prioriser dans les contextes où l’état dispose d’une capacité d’action suffisante :

A. Développer des activités à haute intensité de main-d’œuvre

• Développer des usines locales de transformation des matières premières.

• Lancer de grands programmes d’infrastructures (routes, canaux d’irrigation, écoles, hôpitaux, services publics prioritaires santé et sécurité).

• Développer l’agriculture et la pêche :

  Pour lutter durablement contre l’extrême pauvreté et la faim, il faut développer une agriculture solide, capable de nourrir la population locale. Cela passe par l’identification et la levée des obstacles structurels afin de bâtir une agriculture résiliente et pérenne, capable de répondre à la demande locale, de réduire la dépendance aux importations, de stabiliser les prix et de limiter l’inflation alimentaire ainsi que ses effets sur le pouvoir d’achat.

  La stratégie de développement agricole doit inclure :

  • Identifier les chaînes de valeur clés et prioritaires : Par exemple les filières à forte demande locale et internationale. 

  • Investissements dans les infrastructures agricoles : irrigation, routes, et stockage.

  • Recherche scientifique et intrants de qualité : semences améliorées, engrais, et produits phytosanitaires adaptés.

  • Mécanisation et numérisation : moderniser la production pour accroître la productivité, Agriculture de haute technologie (serres, agriculture de précision).

  • Accès au financement et au crédit : permettre aux exploitants d’innover et de se moderniser.

  • Création d’un environnement propice à l’investissement : cadre réglementaire clair et formations adaptées.

  • Facilitation des échanges internationaux : renforcer les débouchés et la compétitivité.

  • Soutien aux petits et moyens exploitants agricoles : subventions et accompagnement ciblé via des coopératives.

  • Promotion d’un système économique circulaire afin de réduire les coûts, de limiter la dépendance extérieure, et d’encourager une agriculture biologique, en minimisant l’usage de produits chimiques.

  • Encourager le développement de l’agriculture hors-sol (hydroponie, aquaponie ,…) afin de  favoriser l’agriculture urbaine et de réduire l’usage de produits chimiques dans les sols (herbicide, pesticide, etc) pour préserver la fertilité du sol, protéger la santé humaine et respecter l’environnement.

  • Développer la pêche et la construction navale

  • Développer l’arboriculture et les forêts comestibles

  • Agriculture de haute technologie : S’inspirer des procédés et du mix technologique des pays agricoles les plus performants – agriculture de précision, biotechnologies, cultures hors-sol, etc. – pour renforcer la productivité nationale..

B. Mise en place progressive et ciblée d’un système de  protection sociale

1. Sécurité sociale contributive : pour les travailleurs cotisants (chômage, vieillesse, maladie, accidents).

2. Aides financières ciblées : pour les plus vulnérables, sans creuser le déficit.

3. Couverture santé universelle : accès aux soins pour tous.

4. Structures d’urgence : soupes populaires, hébergements temporaires.

5. Logements sociaux : avec priorité à l’autoconstruction utilisant matériaux locaux/écologiques.

6. Programmes d’autonomie : autoproduction alimentaire et sanitaire (cultures rapides, plantes médicinales).

   • Innovation : fermes sociales et participatives pour accueillir et insérer les plus fragiles (sans-abri, réfugiés, orphelins, jeunes en rupture, etc.).

7. Autres instruments progressifs : cantines scolaires, bourses, crédits (logement, études, microentreprises), travaux publics rémunérés.

C. Formation et éducation

• Développer la formation professionnelle pour faciliter l’accès à un emploi, et donc à un revenu aux chômeurs,

• Améliorer immédiatement la performance du système éducatif.

Pour comprendre davantage le bien-fondé de chacune de nos propositions, je vous invite à regarder cette video réalisée notre cabinet et qui est disponible sur Youtube : 

  https://youtu.be/fIEIx7I6qCQ?si=xJDWycIRwKE9RJDr